Le métabolisme du calcium chez le
lapin et la tortue
Le calcium est un minéral essentiel au bon fonctionnement de l’organisme chez la plupart des animaux, et tout
particulièrement chez les nouveaux animaux de compagnie (NAC) comme le lapin et la tortue. Ce nutriment joue un
rôle central dans la formation du squelette, la contraction musculaire, la transmission nerveuse et la coagulation
sanguine. Cependant, ces deux espèces ont une physiologie du calcium très spécifique, qui les rend particulièrement
sensibles aux déséquilibres alimentaires ou environnementaux. Le vétérinaire NAC Seneffe constate régulièrement,
dans sa pratique, des troubles liés à une mauvaise gestion du métabolisme calcique, tels que les calculs urinaires chez le
lapin ou les déformations osseuses chez la tortue. Comprendre comment le calcium est assimilé, utilisé et excrété par ces
animaux est donc fondamental pour assurer leur santé et leur longévité.
Le métabolisme du calcium chez le lapin
Le lapin possède une régulation calcique unique parmi les mammifères domestiques. Contrairement à la plupart des
espèces, où l’absorption intestinale du calcium est régulée par les besoins de l’organisme, le lapin absorbe presque tout
le calcium présent dans son alimentation, indépendamment de ses besoins réels. L’excédent est ensuite éliminé par les
reins dans les urines. C’est ce mécanisme particulier qui explique la présence fréquente de dépôts blanchâtres dans
l’urine, visibles sous forme d’un résidu crayeux lorsqu’elle sèche. En conditions normales, cette excrétion massive de
calcium ne pose pas de problème, mais dès que l’équilibre hydrique ou alimentaire est perturbé, les risques de calculs
urinaires (urolithiases) augmentent fortement. Le vétérinaire NAC Seneffe souligne que cette caractéristique
physiologique rend le lapin très dépendant de la qualité de son alimentation et de son hydratation.
Les besoins calciques du lapin
Le calcium est indispensable pour la croissance osseuse, la solidité dentaire et le fonctionnement musculaire. Les
jeunes en croissance, les femelles gestantes ou allaitantes ont des besoins plus élevés que les adultes stérilisés. Le
rapport idéal entre calcium et phosphore dans l’alimentation doit se situer autour de 2:1, afin d’éviter les déséquilibres
métaboliques. Un excès de phosphore, souvent présent dans les granulés de mauvaise qualité, peut entraver l’absorption
du calcium et provoquer une ostéodystrophie nutritionnelle.
Les sources de calcium et les erreurs alimentaires
courantes
Le foin de luzerne, très riche en calcium, convient aux jeunes lapins en croissance, mais il devient inadapté pour les
adultes, chez qui il provoque souvent un excès calcique. Le vétérinaire NAC Seneffe recommande de privilégier un foin
de graminées (comme le foin de fléole des prés ou de dactyle) pour les lapins adultes, associé à des légumes verts frais
modérément riches en calcium : endive, céleri branche, romaine, fanes de carottes. À l’inverse, des végétaux comme le
persil, les épinards ou le pissenlit sont très riches en calcium et doivent être donnés avec modération. Les granulés
commerciaux doivent être choisis avec soin : beaucoup contiennent trop de minéraux ou des additifs inadaptés. Une
alimentation trop riche en calcium, combinée à une hydratation insuffisante, est la première cause de calculs urinaires,
de boue vésicale et de cystite chez le lapin.
L’excrétion du calcium et les pathologies associées
Chez le lapin, le calcium excédentaire se dépose dans les voies urinaires sous forme de carbonate de calcium. Lorsque
les urines deviennent trop concentrées, ces cristaux se transforment en dépôts pâteux ou en calculs solides. Ces
formations irritent la vessie, entraînant des douleurs, des difficultés à uriner, parfois du sang dans les urines et une
inflammation chronique. Le vétérinaire NAC Seneffe observe fréquemment des lapins présentant des symptômes
discrets, comme une miction douloureuse ou des taches blanchâtres sur le sol de la cage. Un régime alimentaire mal
équilibré, un manque d’exercice et une consommation d’eau trop faible sont les principaux facteurs de risque. Dans les
cas avancés, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour extraire les calculs. À l’inverse, une carence en
calcium, bien que rare, peut survenir chez les jeunes lapins nourris avec des aliments trop pauvres, provoquant des
fractures spontanées ou des troubles de la dentition.
Le métabolisme du calcium chez la tortue
Chez la tortue, le calcium joue un rôle primordial dans la croissance de la carapace, la formation osseuse et la
contraction musculaire. Le métabolisme calcique de la tortue dépend étroitement de trois facteurs essentiels :
l’alimentation, la lumière UVB et la température ambiante. Contrairement au lapin, la tortue ne peut pas assimiler
correctement le calcium si ces conditions ne sont pas réunies. Le vétérinaire NAC Seneffe explique que l’absence de
rayons UVB ou une alimentation déséquilibrée sont les principales causes des maladies osseuses métaboliques (MOM)
observées chez les tortues en captivité.
Le rôle de la vitamine D3
La vitamine D3 est le maillon clé du métabolisme du calcium chez la tortue. Synthétisée dans la peau sous l’effet des
rayons UVB, elle permet l’absorption du calcium au niveau intestinal et sa fixation sur les os et la carapace. Sans lumière
UVB, même une alimentation riche en calcium devient inefficace. Le vétérinaire NAC Seneffe constate que de
nombreuses tortues maintenues à l’intérieur souffrent de carences en vitamine D3, conduisant à des carapaces molles,
des membres déformés ou des fractures pathologiques. C’est pourquoi l’installation d’une lampe UVB adaptée, associée
à une température correcte, est indispensable pour assurer une bonne assimilation calcique.
L’alimentation et le rapport calcium/phosphore
Une alimentation adaptée est la base du bon métabolisme calcique. Les tortues herbivores, comme les tortues terrestres,
doivent recevoir des végétaux riches en calcium et pauvres en phosphore. Le rapport idéal calcium/phosphore doit être
supérieur à 2:1. Les aliments comme le pissenlit, la luzerne, la mâche ou les feuilles de trèfle sont particulièrement
recommandés. À l’inverse, les fruits et légumes riches en phosphore (banane, tomate, carotte, chou) doivent être limités.
Le vétérinaire NAC Seneffe conseille également d’éviter les granulés ou les aliments industriels qui, même s’ils sont
pratiques, contiennent souvent trop de phosphore ou de protéines, altérant l’équilibre minéral de la tortue. Les tortues
aquatiques, quant à elles, ont besoin de poissons entiers, de végétaux aquatiques et de compléments minéraux adaptés.
Un manque de calcium chez ces espèces conduit souvent à une carapace molle ou à une déformation de la mâchoire.
Les troubles liés au déséquilibre calcique
Le vétérinaire NAC Seneffe rencontre deux grands types de déséquilibres du calcium chez la tortue :
1.
L’hypocalcémie (manque de calcium), qui entraîne une maladie osseuse métabolique. Les symptômes incluent
une carapace molle, une faiblesse musculaire, des tremblements, des difficultés à marcher et, dans les cas graves,
des convulsions.
2.
L’hypercalcémie (excès de calcium), plus rare, pouvant survenir en cas de supplémentation excessive ou de
troubles rénaux. Elle provoque une calcification des tissus mous et une insuffisance rénale.
Les tortues en croissance ou les femelles reproductrices sont les plus vulnérables à ces déséquilibres. La croissance rapide
ou la formation d’œufs consomment énormément de calcium, et une carence à ce moment-là peut avoir des
conséquences irréversibles.
Les points communs et différences entre le lapin et la
tortue
Bien que le lapin et la tortue présentent des besoins similaires en calcium, leurs mécanismes de régulation diffèrent
profondément. Le lapin absorbe le calcium de manière passive et l’élimine par les urines, alors que la tortue ne l’assimile
que sous certaines conditions environnementales. Cela signifie que, chez le lapin, le danger vient souvent de l’excès,
tandis que chez la tortue, il provient de la carence. Le vétérinaire NAC Seneffe insiste sur cette distinction essentielle
pour éviter les erreurs de gestion. De plus, la tortue dépend totalement de la vitamine D3 pour fixer le calcium, alors que
le lapin, animal à sang chaud, en a une régulation plus stable.
Diagnostic et suivi vétérinaire
En cas de trouble du métabolisme calcique, le diagnostic repose sur un examen clinique complet et des examens
complémentaires. Chez le lapin, le vétérinaire NAC Seneffe peut effectuer une radiographie abdominale pour détecter
la présence de calculs urinaires ou de dépôts calciques dans la vessie. Une analyse d’urine permet d’évaluer la
concentration en minéraux et de confirmer l’excès de calcium. Chez la tortue, la radiographie est également utilisée pour
évaluer la densité osseuse et la qualité de la carapace. Un bilan sanguin peut révéler une hypocalcémie ou une
hyperphosphatémie. Le suivi régulier est indispensable, surtout chez les animaux présentant déjà des antécédents de
troubles métaboliques.
Traitement des déséquilibres calciques
Le traitement dépend de la nature du déséquilibre. Chez le lapin atteint d’un excès calcique, le vétérinaire NAC Seneffe
recommande d’abord de réduire la teneur en calcium de l’alimentation, de favoriser une hydratation abondante et
d’encourager l’exercice pour stimuler l’élimination urinaire. Dans les cas graves, une intervention chirurgicale peut être
nécessaire pour retirer les calculs. Des anti-inflammatoires ou des antibiotiques peuvent être prescrits pour traiter les
cystites associées. Chez la tortue carencée, la priorité est de corriger la cause environnementale : ajout de lumière UVB,
réglage de la température et supplémentation progressive en calcium et en vitamine D3. Le vétérinaire NAC Seneffe
utilise souvent des injections de calcium gluconate ou des compléments oraux selon la gravité du cas. La réhabilitation
peut prendre plusieurs mois, le temps que la carapace et le squelette se reforment correctement.
La prévention : clé de l’équilibre calcique
La prévention repose sur une alimentation équilibrée, un environnement adapté et une surveillance régulière. Pour
le lapin, cela signifie un régime basé sur le foin de qualité, une grande disponibilité en eau fraîche, une consommation
modérée de légumes riches en calcium et une limitation des granulés industriels. L’exercice quotidien favorise la vidange
régulière de la vessie et prévient la stagnation du calcium. Pour la tortue, la prévention passe par un accès quotidien à la
lumière UVB, une alimentation naturelle riche en végétaux verts et une bonne température ambiante pour soutenir le
métabolisme. Le vétérinaire NAC Seneffe recommande également une supplémentation calcique raisonnée chez les
jeunes et les femelles en période de ponte, ainsi qu’un contrôle annuel de la carapace et du poids.
Conclusion
Le métabolisme du calcium chez le lapin et la tortue illustre parfaitement la diversité des adaptations physiologiques chez
les NAC. Si le calcium est vital pour ces deux espèces, sa gestion diffère radicalement : excès chez le lapin, carence chez la
tortue. Dans les deux cas, un déséquilibre peut entraîner des pathologies sérieuses touchant le squelette, les reins ou la
carapace. Grâce à son expertise, le vétérinaire NAC Seneffe aide les propriétaires à comprendre ces mécanismes
complexes et à ajuster au mieux l’alimentation et les conditions de vie de leurs animaux. Une prise en charge préventive,
associée à un suivi régulier, permet non seulement de prévenir les maladies liées au calcium, mais aussi d’assurer à ces
animaux sensibles une vie longue, équilibrée et sans souffrance.